Aujourd’hui, nous avons eu une discussion avec ChatGPT…
Oui, vous avez bien lu, nous avons débattu avec un assistant GPT intitulé “Contradis-moi”, sur le sujet de la peine de mort. ChatGPT devait défendre la restauration de la peine de mort en Espagne, tandis que ma camarade et moi-même devions défendre le contraire. L’objectif de cet exercice était de confronter l’intelligence artificielle à nos arguments et de lui faire admettre qu’ils étaient plus solides, tout en limitant nos interventions à cinq. À la fin du débat, ChatGPT nous attribuait une note selon les critères suivants : débatteur épouvantable (0-2), débatteur médiocre (3-5), débatteur améliorable (6-7), débatteur prometteur (8-9), et adversaire digne de ce nom (10).
Avant de commencer le débat, nous avons utilisé plusieurs IA, telles que Mistral, DeepSick et Gemini, pour pratiquer et acquérir des informations sur le sujet, ainsi que pour préparer des arguments que nous pourrions utiliser lors de la discussion. Une fois cette préparation terminée, nous avons lancé le débat.
(Conversation: https://chatgpt.com/share/67e173af-ab4c-8006-8488-1f2e7ab722ae)
L’expérience a été assez drôle, mais l’IA a réagi de manière plutôt agressive, en utilisant de l’ironie et du sarcasme. Le premier essai a été plutôt pathétique, il nous a attribué un 7, mais après avoir compris comment il fonctionnait, comment il raisonnait et ce qu’il appréciait ou non, nous avons réessayé et avons obtenu un 9/10.
Tous mes arguments ont été systématiquement réfutés. À chaque fois, il trouvait un point faible, une affirmation qui laissait transparaître un défaut dans ma logique, et c’est ce détail qu’il exploitait pour m’attaquer. Par exemple, lorsqu’il percevait que je faisais appel aux émotions dans mes arguments, il me répliquait que c’était absurde, qu’on ne pouvait pas raisonner sur la base des émotions et que j’étais trop sensible.
Il s’appuyait toujours sur des faits pour rendre ses affirmations crédibles, et c’est cela qu’il semblait apprécier le plus. Il insistait sur l’importance de la véracité et de la contemporanéité des faits. Par exemple, il n’a pas du tout aimé quand nous avons utilisé le cas de George Stinney, un garçon exécuté dans les années 40, comme argument dans le cadre de notre débat sur la peine de mort. Pour lui, cet exemple était trop ancien et n’était pas pertinent par rapport aux enjeux actuels.
Après le premier essai, nous avons compris qu’il est essentiel, pour construire un argument solide et convaincant, d’éviter toute subjectivité. Il faut s’assurer que notre discours ne laisse pas de place au hasard, aux émotions, ni aux généralisations. Un argument doit s’appuyer sur des preuves tangibles et actuelles. L’utilisation d’éléments vérifiables et pertinents est donc fondamentale pour renforcer la validité de l’argumentation.
Le plus important, dans ce type d’exercice, est de savoir que tout ce que l’on dira sera probablement mal interprété. L’IA, par exemple, tendra à attaquer notre propos en se basant sur des failles dans nos arguments. Cependant, à chaque erreur qu’elle commet dans ses affirmations, il est possible de la contredire en apportant des éléments précis et justes. Ainsi, ce jeu de confrontation devient un moyen efficace d’affiner nos capacités argumentatives.
Cet exercice a été non seulement amusant, mais aussi très instructif. Il nous a permis de mieux comprendre comment construire un argument solide, tout en expérimentant avec l’IA. Au-delà de l’aspect ludique, il nous a appris à être plus rigoureux et à toujours chercher à renforcer nos affirmations avec des preuves solides et pertinentes.
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